Marie Jacobowicz

Née à Paris, en France, le 25 juillet 1934 et décédée à Paris, le 11 juin 2020.

Marie Jakobowicz est d’origine judéo-polonaise. Son père, déporté à Auschwitz, meurt en 1942. Elle se réfugie alors avec sa mère en zone libre à Mâcon, d’où elles sont envoyées en résidence forcée à en Ardèche pour se rendre finalement à Bage, dans l’Ain, jusqu’à la Libération.

Dès son enfance, elle exprime le désir d’écrire et se déclare « cancre en dessin ». C’est pendant la période contestataire de soixante-huit qu’elle devient artiste et réalise des collages puis des dessins automatiques. Des stages réguliers chez Roland Delsol (de 1973 à 1994) la forment au modelage et à la sculpture sur pierre. Parallèlement, son travail explore l’inconscient et elle produit une grande série de pastels, gouaches, huiles et encres (1980-1985). L’année 2000, année de la deuxième intifada, marque un tournant dans son œuvre. Elle réalise alors des collages de photos et de journaux qui interrogent les grandes problématiques de l’humanité et de l’état du monde.

Il y eut trois voies dans ma vie
Le Savoir
L’enseignement pour transformer les mentalités et le monde
Et la création
Ces trois voies continuent et se complètent.
J’ai cherché à travers les livres, les voyages.
J’ai transmis ce que j’ai appris.
J’ai créé des personnages en terre, en pierre, en papier, en tissu.
Créations imaginaires, sublimation du réel parfois tragique.
J’ai créé un monde, impuissante à le transformer.
M.J